Conception Ribeyrolle Sutter Chauchat
fonctionnement par emprunt des gaz
Longueur totale 131 cm Canon 78,5 cm poids 5,275 Kg
Alimentation par lame chargeur 5 coups spéciale calibre 8mm vitesse initiale 726m/s
Visée = guidon en lame - hausse feuilletée
Adopté en Mai 1916 - Début de production en Avril 1917
Fabriqué à 86333 exemplaires ce fusil révéla de nombreux défauts
Une très importante quantité fut en transformée en Mle 1918
L'idée de doter chaque fantasin d'une arme automatique pour faire face au mitrailleuse Maxim adopté en angleterre et en allemangne vint du Colonel Chauchat qui proposa de transformer tout ou partie de l'énorme quantité des Lebel 1886-M 93 en stock en arme automatique en effet le système d'approvisionnement tubulaire permetait par une modification simple de loger le piston et le ressort récupérateur d'une arme semi-automatique à emprunt de gaz . Certainement inspiré de l'invention des frères Clair qui avaient déposé le brevet d'emprunt des gazdès 1888 . il restait a échanger le verrou par un système a culasse à fermeture rectiligne(emprunté a la carabine d'essai STA) et a adapter un magasin type mannlicher analogue a celui du fusil 07-15 M16 .
ainsi avec un minimum de transformation et en utilisant des pièces de fusils existant on accroissait considérablement l'éfficacité du Lebel dont personne ne voulait plus.
La transformation s'avera ne pas être aussi simple et, en fait de transformation, on en vint à créer une arme nouvelle . Les seules pièces récupérées furent le canon et sa baïonnette, le bois et ses garnitures . La production fut confiée a la manufacture nationale de Saint Etienne, les premiers exemplaires sortirent en avril 1917 . au début de l'été de la même année, la production atteignit 10 000 fusils, puis 50 000 en février 1918, en septembre 1918, le nombre de F.A. modèle 1917 s'éleva à 86 000 .
La plupart de ces armes furent distribués aux soldats réputés bons tireurs (la plupart des F.A modèle 17 furent distribués aux tireurs d'élite, non pas parce qu'il étaient plus précis que les armes à verrou, mais parce que les tireurs d'élite étaient des hommes qui respectaient, aimaient, et comprenaient leur arme, et donc en en prenaient un soin jaloux et ne rechignaient pas devant un demontage ou un nettoyage dont la fréquence aurait rebuté plus d'un troupier ..) A la fierté de se voir attribué une telle arme succéda rapidement la déception; une arme qui annoncait une cadence de tir de 35 coups minute, s'enrayait sans cesse et les pièces cassaient ;d'autre part, le fusil etait trop lourd et trop long .dès le début de leur mise en service, les armes retournaient en armurerie ou au dépot ou elles étaient modifiées. petit à petit le fusil pris la forme des fusils américain ou anglais par la réduction considérable de la longueur du canon . l'armistice arriva alors qu'on avait pratiquement réussi à éliminer la plus grande partie des défauts des premiers modèles par transformation du Mle 1917 long ce fusil fut baptisé "Fusil à rechargement automatique modèle 1918" dont on ne fabriquera que 4 000 exemplaires neuf .
Sur les 3 millions de fusils prévu seul 86 000 armes furent tant bien que mal transformées en F.A. modèle 1917 "long" puis "court" bientot retournées dans les manufactures ces fusils furent progressivement retouchés puis retiré du service en prévision d'une transformation en modèle 18 .Le programme d'armement du 11 Mai 1921 signe l'arret de mort du 1er fusil réglementaire semi-automatique francais .
Certainement invendable en surplus une grande partie furent détruit(ce qui en fit une pièce rare pour les collectionneurs) paradoxalement, le fusil modèle 1886-M93 démodé en 1914, mais dont on dispossait en grande quantité, survécut à la seconde guerre mondiale et a fini ses jours en algérie au mains des sentinelles de la royale dans les années 60 .
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